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Pour une culture partagée
de l’intégrité scientifique

Qu’est-ce que l’intégrité scientifique ?

Définition

L’intégrité scientifique renvoie à l’ensemble des règles et des valeurs qui doivent régir les activités de recherche pour en garantir le caractère honnête et rigoureux. Mentionnée dans le code de la recherche (article L. 211-2), elle « contribue à garantir l’impartialité des recherches et l’objectivité de leurs résultats ».

Indispensable au bon fonctionnement des communautés de recherche, l’intégrité scientifique est également le socle d’une relation de confiance entre le monde de la recherche et les autres composantes de la société.

Les principes essentiels de l’intégrité scientifique

Au-delà des diversités disciplinaires, les bonnes pratiques en matière de recherche reposent sur des principes communs, qu’explicite le code de conduite européen pour l’intégrité en recherche /The European Code of Conduct for Research Integrity (2011 révisé en 2017 et en 2023 – traduction française de 2018).

La fiabilité dans la conception, la méthodologie, l’analyse et l’utilisation des ressources.

Le respect envers les collègues, les participants à la recherche, la société, les écosystèmes, l’héritage culturel et l’environnement.

L’honnêteté dans l’élaboration, la réalisation, l’évaluation et la diffusion de la recherche, d’une manière transparente, juste, complète et objective.

La responsabilité pour les activités de recherche, de l’idée à la publication, leur gestion et leur organisation, pour la formation, la supervision et le mentorat, et pour les implications plus générales de la recherche.

Illustration Ofis référent à l'intégrité scientifique

Les principaux manquements à l’intégrité scientifique

Toute pratique qui nuit à la fiabilité des résultats et au bon fonctionnement des communautés de recherche est susceptible de constituer un manquement à l’intégrité scientifique. Un manquement peut concerner toutes les dimensions des activités de recherche dans toutes les disciplines, qu’il s’agisse de recherche publique ou privée.

L’Ofis regroupe les principaux exemples de telles pratiques selon ces différentes dimensions en s’appuyant sur des ressources existantes aux échelles européenne et nationale, en particulier le Code de conduite européen pour l’intégrité en recherche (ALLEA) et le Vade-mecum intégrité scientifique (2017) :

  • La planification et la mise en œuvre du projet de recherche : défaut d’obtention des autorisations nécessaires (approbation éthique, consentement des participants) ; non-respect des protocoles autorisés ; utilisation abusive de fonds de recherche.
  • La gestion et les pratiques en matière de données de toute nature (y compris corpus de textes, archives, images…) : falsification ou fabrication ; gestion ou archivage délibérément déficients ; rétention non justifiée juridiquement, omission ou sélection non justifiée scientifiquement ; traitements statistiques problématiques  ; embellissement non mentionné.
  • Les pratiques en matière de publication, de communication et d’autorat : plagiat ; signature abusive ou absence de reconnaissance d’une contribution ; auto-plagiat ; non-conformité aux exigences d’usage de l’IA ; citations abusives ou biaisées ; défaut d’impartialité ou de transparence lors d’une prise de parole publique.
  • Les interactions entre pairs : peer-reviewing biaisé, appropriation de projets de recherche ou d’idées, déficit d’encadrement, empêchement indu de l’avancement des travaux d’un pair, accusation non-fondée de manquement.

Relèvent également d’un manquement

  • La non-déclaration de liens ou de conflits d’intérêts, ou leur mauvaise gestion à toutes ou parties des étapes d’une activité de recherche (par exemple, demande de financement, évaluation, expertise et diffusion des résultats).

En France, la violation, l’abus ou le non-respect des lois ou des protocoles d’éthiques de la recherche peuvent être considérés comme un manquement.

À noter : les faits de harcèlement moral ou sexuel, qui font l’objet de qualifications juridiques spécifiques, n’entrent pas en tant que tels dans le champ des manquements à l’intégrité scientifique, même si, assez souvent, ces types de faits et les manquements à l’intégrité scientifique adviennent de façon conjointe.

Voir aussi la fiche  « L’Ofis fait le point : Qu’est-ce qu’un manquement à l’intégrité scientifique ? »