Prises de parole des chercheuses et des chercheurs dans l’espace public : quels nouveaux enjeux pour l’intégrité scientifique ?
Près de 200 personnes ont assisté au colloque 2022 de l’Ofis consacré cette année aux pratiques en matière de prises de parole des scientifiques et aux questions que celle-ci soulève, afin d’éclairer l’élaboration de principes partagés par les communautés de recherche.
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Thèmes et sessions de la journée
- Verbatim des intervenantes et des intervenants
- Vidéos du colloque
Prises de parole des chercheuses et des chercheurs dans l’espace public
Le colloque était consacré à l’utilisation de l’indicateur bibliométrique SIGAPS en matière d’évaluation des carrières individuelles des chercheuses et chercheurs hospitalo-universitaires et d’attribution de crédits aux établissements de recherche biomédicale.
Comité scientifique du colloque
Raja Chatila (Collège de déontologie du MESRI), Michel Dubois (CNRS), Ghislaine Filliatreau (Référente à l’intégrité scientifique Inserm), Hélène Le Meur (Ofis), Olivier Le Gall (Président du CoFIS), Michèle Leduc (CoFIS), Catherine Guaspare-Cartron (CNRS), Charles Girard (Université Lyon 3), Christine Noiville (Présidente du COMETS), Stéphanie Ruphy (directrice de l’Ofis), Yves Sciama (AJSPI : Association des journalistes scientifiques de la presse d’information).
Le programme de la journée :
La parole des scientifiques est régie tantôt par la liberté d’expression, dont ils disposent en tant que citoyens pouvant exprimer leurs opinions propres, et par la liberté académique, dont ils jouissent en raison de la fonction spécifique qui est la leur. La liberté académique, qui inclut la liberté de l’enseignement et la liberté de la recherche, se distingue de la liberté d’expression en ce qu’elle est une condition nécessaire de leur activité professionnelle : son sens et ses limites sont fixées, comme les responsabilités qui l’accompagnent, par les exigences du travail scientifique. Le partage entre ces deux libertés est parfois ramené à l’écart séparant une parole dans les murs de l’université et une parole hors des murs. Mais cette démarcation devient plus complexe lorsqu’ils s’expriment, en tant que scientifiques, dans l’espace public. Comment déterminer si une prise de parole relève de la liberté d’expression ou de la liberté académique ? Dans quelle mesure les attentes liées à l’intégrité scientifique peuvent-elles s’étendre aux interventions publiques des scientifiques ? Leur parole peut-elle y être régie par des principes régulateurs sans que l’une ou l’autre de ces libertés se trouve menacée ? Quels seraient ces principes ?
Président de séance : Charles Girard, maître de conférences en philosophie à l’université Jean Moulin, Lyon 3
- Adrienne Stone, professeure de droit à l’Université de Melbourne: « The Professor, the Public Intellectual and the Activist: The Nature and Limits of Academic Freedom »
- Olivier Beaud, professeur de droit public à l’Université Paris II Panthéon-Assas : « Pour un usage raisonné et raisonnable de la liberté académique ; le cas de la parole publique des scientifiques«
- Yves Gingras, professeur d’histoire et de sociologie des sciences à l’Université du Québec à Montréal (UQAM): « La liberté universitaire : Droits, responsabilités et risques de la prise de parole«
L’engagement public des scientifiques repose en grande partie sur leur présence dans les médias traditionnels et numériques. Rendre la science publique c’est être capable d’en communiquer les avancées non seulement vers ses pairs mais aussi vers un public que l’on sait le plus souvent intéressé par la science, mais pas nécessairement familier de son langage et de ses méthodes. On observe par ailleurs qu’un nombre croissant de scientifiques font un usage régulier des réseaux sociaux. Pour autant quels sont les effets de la médiatisation de la science ? Qui sont les nouveaux médiateurs de l’information scientifique ? Qu’est-ce qui différencie un journaliste scientifique d’un journaliste généraliste, et comment doit-il s’assurer de la qualité de l’information transmise au public ? Les scientifiques sont-ils compétents pour communiquer dans les médias ? Doivent-ils répondre aux sollicitations des journalistes ou investir une partie de leur temps sur les réseaux sociaux pour veiller à la qualité de l’information scientifique ? La crise de la Covid-19 a-t-elle modifié les pratiques de communication scientifique ? Existe-t-il une forme de communication scientifique responsable ?
Président de séance : Michel Dubois, directeur de recherche au CNRS
- Dominique Costagliola, directrice de recherche en épidémiologie et biostatistique à l’Inserm: « Communication scientifique, médias et réseaux sociaux pendant la crise COVID-19 : le vécu d’un chercheur«
- Victor Garcia, journaliste à L’Express: « Vue d’un journaliste, rôle informationnel et dérives des prises de parole des scientifiques sur les réseaux sociaux«
- Nathan Peiffer-Smadja, chef de clinique, infectiologue à l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris: « Information médicale sur les réseaux sociaux : une épée à double tranchant ?«
Si la question de l’articulation entre parole institutionnelle et parole individuelle dans l’espace public n’est pas nouvelle, elle s’est probablement complexifiée au cours des dernières années. Jusqu’ici, l’institution communiquait essentiellement sur « sa » recherche par le biais de professionnels (communicants, journalistes) utilisant des canaux d’information pour la plupart déjà répertoriés. De même, les chercheurs prenaient le plus souvent la parole face à un public non professionnel dans des circonstances plutôt cadrées : interviews déférentes pour célébrer un résultat ou un équipement, intervention pour encourager des donations, fête de la science, interventions en milieu scolaire… Aujourd’hui, les formats des prises de parole publiques se sont multipliés et les chercheurs peuvent être confrontés à des attentes plus pressantes des médias, du public – voire à des déceptions ou à des doutes. Les institutions peuvent alors être directement interpellées, parfois sommées de réagir aux interventions de leurs chercheurs.
Comment les établissements, dans leur diversité, abordent-ils ces situations ? De quelles bases légales, réglementaires, historiques disposent-ils pour définir leurs actions ? Quels arbitrages font-ils entre le soutien aux libres débats scientifiques et la crainte d’atteinte de l’image de l’institution ? Quelles responsabilités pensent-ils avoir dans la qualité du débat public, la démocratisation des connaissances nouvelles, le niveau d’information des citoyens … et les prises de parole de leurs chercheurs ? En regard, quelles attentes les chercheurs ont-ils vis-à-vis de l’institution, en tant qu’acteur social et en tant qu’employeur ? Quelles informations, quel soutien en attendent-ils ?
Présidente de séance : Ghislaine Filliatreau, référente à l’intégrité scientifique de l’Inserm
- Tâm Mignot, directeur de recherche en biologie, CNRS/Aix‐Marseille Université
- Denis Guthleben, ingénieur de recherche, membre du Comité pour l’histoire du CNRS: « L’articulation des paroles dans l’histoire du CNRS… et avant«
- Augustin Fragnière, coordinateur de la commission « Recherche et engagement » de l’université de Lausanne: « Qu’est-ce qu’une université engagée ? Retour sur les réflexions menées à l’Université de Lausanne«
Modération : Christine Noiville, directrice de recherche au CNRS, présidente du COMETS
- Emmanuel Didier, directeur de recherche au CNRS, membre du CCNE
- Eric Guilyardi, directeur de recherche, membre du COMETS
- Pierre Ouzoulias, sénateur, membre de l’OPECST
- Marie-Aude Vitrani, vice-présidente Vie institutionnelle et démarche participative, Sorbonne Université
Verbatim. Colloque "Prises de parole des chercheuses et chercheurs"
Extraits des interventions des participantes et des participants lors du colloque de l’Ofis 2022, « Prises de parole des chercheuses et des chercheurs dans l’espace public : quels nouveaux enjeux pour l’intégrité scientifique ? «
Photos : © Benjamin Girette
En direct du #colloqueIntégrité au @cdf1530 #recherche #intégrité, à suivre ici durant une journée qui s'annonce riche. pic.twitter.com/mZkrQrwWpk
— Office français de l'intégrité scientifique (Ofis) (@OFIS_France) June 9, 2022
Session 1 : La parole publique des scientifiques, entre liberté d’expression et liberté académique
Président de séance : Charles Girard, maître de conférences en philosophie à l’université Jean Moulin, Lyon 3
Adrienne Stone, professeure de droit à l’Université de Melbourne: « The Professor, the Public Intellectual and the Activist: The Nature and Limits of Academic Freedom »
#colloqueIntégrité Echanges avec la salle : dans la pratique comment opérer cette distinction entre liberté académique et d'expression ? @afragnie
— Office français de l'intégrité scientifique (Ofis) (@OFIS_France) June 9, 2022
Pour O. Beaud, le critère central est la compétence : "un savant n'a pas une simple opinion" pic.twitter.com/Z7y4hSdzyU
Olivier Beaud, professeur de droit public à l’Université Paris II Panthéon-Assas : « Pour un usage raisonné et raisonnable de la liberté académique ; le cas de la parole publique des scientifiques«
Yves Gingras, professeur d’histoire et de sociologie des sciences à l’Université du Québec à Montréal (UQAM): « La liberté universitaire : Droits, responsabilités et risques de la prise de parole«
"Quand on exprime une expertise, c'est au nom d'un savoir que l'on prend position." O. Beaud @AssasUniversite #colloqueIntégrité pic.twitter.com/87XPbVb4T6
— Office français de l'intégrité scientifique (Ofis) (@OFIS_France) June 9, 2022
"La liberté académique s'accompagne de responsabilités dont celle de tenir un discours argumenté et rationnel" @y_gingras @UQAM #colloqueIntégrité pic.twitter.com/0cYuoaTlLf
— Office français de l'intégrité scientifique (Ofis) (@OFIS_France) June 9, 2022
Session 2 : La parole scientifique dans les médias, en particulier les médias sociaux
Président de séance : Michel Dubois, directeur de recherche au CNRS
Session2 #ColloqueIntegrité de @OFIS_France « La parole scientifique dans les medias » avec @DgCostagliola @GarciaVictor_ @nathanpsmad @ejsmdubois pic.twitter.com/yU5icUxFJH
— Hcéres (@Hceres_) June 9, 2022
Dominique Costagliola, directrice de recherche en épidémiologie et biostatistique à l’Inserm: « Communication scientifique, médias et réseaux sociaux pendant la crise COVID-19 : le vécu d’un chercheur«
Session2 #ColloqueIntegrité de @OFIS_France « La parole scientifique dans les medias »@DgCostagliola: « Je ne sais pas s’il faut réguler mais il y a tout de même une réflexion à avoir sur les conséquences de sa propre expression, en tant qu’académique » pic.twitter.com/rPuCrAzVdy
— Hcéres (@Hceres_) June 9, 2022
"Je ne sais pas s'il faut réguler mais il y a tout de même une réflexion à avoir sur les conséquences de sa propre expression, en tant qu'académique. Avec des dégâts qui ne peuvent ensuite plus être rattrapés" @DgCostagliola @INSERM #colloqueIntégrité pic.twitter.com/cHGCln5EaD
— Office français de l'intégrité scientifique (Ofis) (@OFIS_France) June 9, 2022
Victor Garcia, journaliste à L’Express: « Vue d’un journaliste, rôle informationnel et dérives des prises de parole des scientifiques sur les réseaux sociaux« .
.@GarciaVictor_ @LEXPRESS explique comment il utilise Twitter pour identifier des chercheurs et préparer des sujets scientifiques, voir comment la communauté scientifique réagit à certaines affirmations #colloqueIntégrité pic.twitter.com/MXZX0DiAl0
— Office français de l'intégrité scientifique (Ofis) (@OFIS_France) June 9, 2022
"Si nous avons pu publier des articles avec du fond scientifique, c'est parce qu'il y a eu des chercheurs qui ont bien voulu prendre la parole sur ces réseaux sociaux, avec une confiance qui s'est installée" @GarciaVictor_ @LEXPRESS #colloqueIntégrité pic.twitter.com/6RPr8YhaRX
— Office français de l'intégrité scientifique (Ofis) (@OFIS_France) June 9, 2022
Nathan Peiffer-Smadja, chef de clinique, infectiologue à l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris: « Information médicale sur les réseaux sociaux : une épée à double tranchant ?«
"Des canaux comme TikTok, Instagram, très utilisés par les plus jeunes, ne font aucune place aux messages scientifiques, de santé publique et de prévention. Il faut réfléchir à comment se saisir de ces espaces." @nathanpsmad @APHP #colloqueIntégrité pic.twitter.com/cmzinjTml5
— Office français de l'intégrité scientifique (Ofis) (@OFIS_France) June 9, 2022
"Il serait sain qu'un plus grand nombre de scientifiques intervienne pour communiquer sur leurs sujets de recherches et leurs résultats pour que leur travail puisse être lu par les journalistes et le public."@nathanpsmad @APHP #colloqueIntégrité pic.twitter.com/hoiEMZZQy9
— Office français de l'intégrité scientifique (Ofis) (@OFIS_France) June 9, 2022
"Twitter est aussi un espace de rencontre, avec des vulgarisateurs, des nouveaux médias destinés aux réseaux sociaux, avec de la vidéo et plus de temps pour développer ses propos que sur des médias traditionnels" @nathanpsmad @APHP #colloqueIntégrité pic.twitter.com/0ZfhwICRBP
— Office français de l'intégrité scientifique (Ofis) (@OFIS_France) June 9, 2022
Session 3 : Quelle articulation entre parole institutionnelle et parole individuelle ?
Présidente de séance : Ghislaine Filliatreau, référente à l’intégrité scientifique de l’Inserm
Tâm Mignot, directeur de recherche en biologie, CNRS/Aix‐Marseille Université
Introduction par Ghislaine Filliatreau : comment, avec quelle légitimité et jusqu'où les institutions peuvent-elles accompagner l'expression des chercheurs ? #colloqueIntégrité pic.twitter.com/cRor2tISme
— Office français de l'intégrité scientifique (Ofis) (@OFIS_France) June 9, 2022
Tâm Mignot @CNRS présente l'opération "Diffusons la Science, pas le virus" montée avec Yann Vacher sur 4 thèmes : épidémiologie, virologie moléculaire, approches thérapeutiques, décrypteurs de l'information. #colloqueIntégrité A retrouver ici : https://t.co/MqVPvtlwhh pic.twitter.com/UESDZh8U6r
— Office français de l'intégrité scientifique (Ofis) (@OFIS_France) June 9, 2022
Denis Guthleben, ingénieur de recherche, membre du Comité pour l’histoire du CNRS: « L’articulation des paroles dans l’histoire du CNRS… et avant«
Augustin Fragnière, coordinateur de la commission « Recherche et engagement » de l’université de Lausanne: « Qu’est-ce qu’une université engagée ? Retour sur les réflexions menées à l’Université de Lausanne«
D. Guthleben @CNRS propose de tempérer notre impression de nouveauté : la question de l'articulation entre parole individuelle et institutionnelle est ancienne, faisant par exemple référence à Copernic ou aux estimations de l'âge de la terre par Buffon #colloqueIntégrité pic.twitter.com/pyXL0ca4gI
— Office français de l'intégrité scientifique (Ofis) (@OFIS_France) June 9, 2022
Réglementer la parole publique des chercheurs ? @afragnie @unil propose plutôt de la situer : clarification et transparence du statut/de la nature des propos, régulation horizontale par les pairs, traitement au cas par cas et a posteriori des cas problématiques #colloqueIntégrité pic.twitter.com/RbMOvwOOel
— Office français de l'intégrité scientifique (Ofis) (@OFIS_France) June 9, 2022
Session de clôture : Perspectives d’action
Modération : Christine Noiville, directrice de recherche au CNRS, présidente du COMETS (Comité d’éthique du CNRS)
Table ronde de clôture du #ColloqueIntegrité de @OFIS_France pic.twitter.com/AT0W74o7Xt
— Hcéres (@Hceres_) June 9, 2022
Christine Noiville @cnrs et présidente du COMETS ouvre la dernière table ronde #ColloqueIntégrité @OFIS_France :
— Hcéres (@Hceres_) June 9, 2022
« Il y a un accord sur les determinants de la parole scientifique: la liberté académique et ses caractères contraints ». pic.twitter.com/zBzuBFnZx0
Emmanuel Didier, directeur de recherche au CNRS, membre du CCNE (Comité consultatif national d’éthique)
E. Didier : "enfin, un consensus large sur le fait qu'il serait catastrophique de réguler car ce serait le risque de voir cette régulation être retournée comme un moyen de contrôle des libertés académiques qui pourrait devenir excessif" #colloqueIntégrité pic.twitter.com/LgobTsRIdX
— Office français de l'intégrité scientifique (Ofis) (@OFIS_France) June 9, 2022
E. Didier @CNRS rapporte les conclusions des travaux antérieurs du Comité Consultatif National d'Éthique (CCNE) : "la crise a transformé les rapports entre les figures de l'intellectuel et de l'expert, il y a matière à y réfléchir" #colloqueIntégrité pic.twitter.com/mgSx0ShmJM
— Office français de l'intégrité scientifique (Ofis) (@OFIS_France) June 9, 2022
Eric Guilyardi, directeur de recherche, membre du COMETS (Comité d’éthique du CNRS)
E. Guilyardi : "Nous avons aussi besoin de la culture scientifique, comme outil pour une citoyenneté qui permette d'avoir une vision humaniste, critique et responsable quand on décide pour soi-même, en société et collectivement" #colloqueIntégrité pic.twitter.com/6Kwb1fe3kD
— Office français de l'intégrité scientifique (Ofis) (@OFIS_France) June 9, 2022
"Il y a une crise majeure de l'intermédiation. Au Sénat, en moy. 80 chercheurs du CNRS interviennent chaque année dans la décision publique. Ce n'est pas valorisé alors que le chercheur est descendu de sa tour d'ivoire depuis bien longtemps" @OuzouliasP @Senat #colloqueIntégrité pic.twitter.com/9a1tZSQu9l
— Office français de l'intégrité scientifique (Ofis) (@OFIS_France) June 9, 2022
Pierre Ouzoulias, sénateur, membre de l’OPECST(Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques)
"Il y a une crise majeure de l'intermédiation. Au Sénat, en moy. 80 chercheurs du CNRS interviennent chaque année dans la décision publique. Ce n'est pas valorisé alors que le chercheur est descendu de sa tour d'ivoire depuis bien longtemps" @OuzouliasP @Senat #colloqueIntégrité pic.twitter.com/9a1tZSQu9l
— Office français de l'intégrité scientifique (Ofis) (@OFIS_France) June 9, 2022
"Il faut que nous réfléchissions ensemble au cadre dans lequel s’exerce cette liberté académique et comment elle est protégée" @OuzouliasP @Senat #colloqueIntégrité pic.twitter.com/3WUwIqn303
— Office français de l'intégrité scientifique (Ofis) (@OFIS_France) June 9, 2022
Marie-Aude Vitrani, vice-présidente Vie institutionnelle et démarche participative, Sorbonne Université
Marie-Aude Vitrani @ma_vitrani @Sorbonne_Univ_ : "Il faut être cohérent en tant qu’institution quant à ce qu’on demande à nos chercheurs. Il faut aussi qu’on réfléchisse aux moyens de les protéger." #colloqueIntégrité pic.twitter.com/Uq5UVuy5f8
— Office français de l'intégrité scientifique (Ofis) (@OFIS_France) June 9, 2022
Marie-Aude Vitrani @ma_vitrani @Sorbonne_Univ_ : "je crois aussi qu'il ne faut pas aller vers des règlements, parce qu'ils nous évitent de réfléchir à ce que nous faisons. Mieux vaut trouver les moyens pour que tout le monde s’interroge" #colloqueIntégrité pic.twitter.com/1d2is8Ioue
— Office français de l'intégrité scientifique (Ofis) (@OFIS_France) June 9, 2022
Retour en images sur le colloque « Prises de parole des chercheuses et des chercheurs dans l’espace public »
Retrouvez les videos du colloque de l’Ofis du 9 juin 2022 au Collège de France.
L’actualité de ces deux dernières années, avec la crise sanitaire et les débats qui ont accompagné la pandémie, a contribué à bousculer la communauté scientifique autour de questions, et parfois même de polémiques, quant à l’expression des chercheuses et des chercheurs.
L’Ofis, dans le cadre de sa mission nationale d’animation et de prospective, a invité plus d’une quinzaine d’intervenants, universitaires de diverses disciplines, chercheurs, journalistes, médecins, pour interroger, au regard de leurs expériences et de leurs expertises, les espaces de liberté académique et de liberté d’expression, l’impact des réseaux sociaux, la distinction entre la voix de l’institution et la parole individuelle du scientifique…
Près de 200 personnes étaient présentes et ont contribué aux riches réflexions et débats qui ont rythmé la journée.
Retrouvez ici, en video, les 3 sessions du colloque et la table ronde de clôture, encadrées par l’ouverture et la conclusion de la journée par Stéphanie Ruphy, directrice de l’Ofis.
Ouverture du colloque : Stéphanie Ruphy, directrice de l’Ofis
« Le choix de ce thème reflète le souci de l’Ofis dans le cadre de sa mission nationale d’animation et de prospective, d’explorer des thématiques émergentes liées à des évolutions des pratiques mêmes de la recherche et aussi à des évolutions des modes d’interaction du monde de la recherche avec d’autres composantes de la société (…) ».
Session 1 : La parole publique des scientifiques, entre liberté d’expression et liberté académique
Introduction
Charles Girard, maître de conférences en philosophie à l’université Jean Moulin, Lyon 3, président de session.
Intervenants
09:22 | Adrienne Stone, professeure de droit à l’université de Melbourne : « The Professor, the Public Intellectual and the Activist: The Nature and Limits of Academic Freedom ».
26:52 | Olivier Beaud, professeur de droit public à l’université Paris II Panthéon‐Assas : « Pour un usage raisonné et raisonnable de la liberté académique ; le cas de la parole publique des scientifiques » .
44:21 | Yves Gingras, professeur d’histoire et de sociologie des sciences à l’université du Québec à Montréal : « La liberté universitaire : Droits, responsabilités et risques de la prise de parole ».
Session 2 : La parole scientifique dans les médias, en particulier les médias sociaux
Introduction
Michel Dubois, directeur de recherche en sociologie CNRS / Sorbonne Université, président de session
Intervenants
12:22 | Dominique Costagliola, directrice de recherche en épidémiologie et biostatistique à l’Inserm : « Communication scientifique, médias et réseaux sociaux pendant la crise COVID-19 : le vécu d’un chercheur ».
26:25 | Victor Garcia, journaliste scientifique à L’Express : « Vue d’un journaliste, rôle informationnel et dérives des prises de parole des scientifiques sur les réseaux sociaux ».
52:42 | Nathan Peiffer‐Smadja, chef de clinique, infectiologue à l’Assistance Publique‐Hôpitaux de Paris « Information médicale sur les réseaux sociaux : une épée à double tranchant ? ».
Session 3 : Quelle articulation entre parole institutionnelle et parole individuelle ?
Introduction
Ghislaine Filliatreau, référente à l’intégrité scientifique de l’Inserm, présidente de session.
Intervenants
10:20 | Augustin Fragnière, coordinateur de la commission « Recherche et engagement » de l’université de Lausanne : « Qu’est-ce qu’une université engagée ? Retour sur les réflexions menées à l’Université de Lausanne.
34:12 | Denis Guthleben, ingénieur de recherche, membre du Comité pour l’histoire du CNRS: « L’articulation des paroles dans l’histoire du CNRS… et avant ».
54:20 | Tâm Mignot, directeur de recherche en biologie, CNRS/Aix‐Marseille Université : « La réponse de l’institution à l’initiative Diffusons la Science pas le Virus : entre soutien et hésitations ».
Table ronde de clôture : Perspectives d’action
Modération de la table ronde
Christine Noiville, directrice de recherche au CNRS, présidente du COMETS
Intervenants
Emmanuel Didier, directeur de recherche au CNRS, membre du CCNE
Eric Guilyardi, directeur de recherche, membre du COMETS
Pierre Ouzoulias, sénateur, membre de l’OPECST
Marie-Aude Vitrani, vice-présidente Vie institutionnelle et démarche participative, Sorbonne Université.
Conclusion du colloque : Stéphanie Ruphy, directrice de l’Ofis
« L’Ofis partagera très largement sous différents formats (videos, écrits) les apports de cette journée, et nous produirons notamment un livre blanc qui reprendra les principaux arguments, positions, recommandations, questions en suspend, exprimés aujourd’hui. L’objectif étant de faciliter l’appropriation de ces nouveaux registres de responsabilité que ce soit au niveau individuel ou collectif (…) ».